Mis à nu

La nu masculin dans la photographie

Exposition du 29.11 au 15.12.'24

Dans le cadre de la 4ème édition de ZOOM, la Quinzaine de la photographie de Bruxelles.

Le nu masculin dans la photographie.  Pourquoi ce thème ?
Est-il pertinent d’en parler, de l’aborder en 2024 ? Est-ce toujours une source d’inspiration pour les photographes ? Peuvent-ils proposer un nouveau regard, un autre regard, sur le corps masculin nu ?
Aujourd’hui, dans notre monde de plus en plus exhibitionniste, le corps masculin est exposé partout.  Il sature les réseaux sociaux, il s’affiche dans un grand nombre de publicités, et, paradoxalement, il n’a jamais été autant censuré.  De fait, une partie de notre société qui prône le retour à la pudeur, qui exprime une certaine pudibonderie et un nouvel ordre politiquement correct, ne favorise pas l’image publique de la nudité masculine.
Jadis, il fallait un contexte précis, une sorte de prétexte, pour que l’art accepte la représentation de l’homme nu : scènes de la mythologie, de l’antiquité, scènes religieuses aussi, puis scènes historiques telles que guerrières et militaires.  Aujourd’hui, débarrassée de presque tous ces tabous, la nudité masculine frontale est presque la dernière frontière à conquérir artistiquement.  L’homme nu devient même pour certains photographes un sujet d’engagement militant, telle une nouvelle croisade.  Dès lors, ils assument de le représenter sans se censurer eux-mêmes, ni censurer leur propre travail.  Ils revendiquent en toute simplicité la beauté de la nudité masculine, tel un objet de désir, une position plutôt réservée à la femme jusqu’il y a peu.
Cette nouvelle vision décomplexée, ce nouveau regard, plus libre, posé sur le nu masculin, propose à la fois une source de plaisir non dissimulé pour celui qui regarde, et n’a plus à s’en cacher, et une réflexion sur la place de l’homme nu dans l’environnement que l’artiste aura choisi : dans l’intimité d’une chambre au crépuscule, à l’extérieur, face à une nature sauvage, ou encore, recherchant sa propre identité, face à son semblable, nu lui aussi, et peut-être, plus loin encore, là où l’art n’a plus de frontière, dans les rêveries les plus personnelles et l’imaginaire le plus exotique ou étrange propre à chacun.
          Philippe Marchal
          Commissaire de l'exposition

PROGRAMME

> Bernard ANDRE avec son projet L’âme et l’ombre

> Joseph CAPRIO avec son projet Menscape

> Martine CECCHETTO avec ses projets De la coiffe à la main et Identités

> Alain CEYSENS avec son projet Eclats de rides

> Kawa CHAN, alias Studio5th, avec son projet La force dans la douceur

> Björn DE FEYTER avec son projet La douceur est essentielle

> Michel HANIQUE avec son projet Hommage à Muybridge

> Jean JANSSIS avec son projet Les corps impressionnés

> Viviane-Tam LAROY avec son projet Homo Humanus

> Marc Philippe LEGEIN avec ses projets Nuances masculines
   et Les nus masculins dans la photographie au XIXème siècle

> Charles LEMAIRE avec son projet Adam(s)

> Thierry POMMERELL avec son projet Eux

> Philippe REMY avec ses projets Accordage et Diffusion

> Benoît SOUDON avec son projet Des matins et des hommes

> Jean-François URBAIN avec son projet Corporis Praesentia

> Pierre VASIC avec son projet Postures

> Exposition Un modèle, sept regards
   Le modèle Maxime Gougeon sous le regard des photographes Bernard André,
   Martine Cecchetto, Kawa Chan, Björn De Feyter, Cédric Gillet, Benoît Soudon
   et Raphaël Thunus.

> Exposition Emotions partagées, regard sur la collection personnelle de
   Philippe MARCHAL, commissaire de l'exposition Mis à nu

DOSSIER DE PRESENTATION > ICI

PRESSE
     > Reportage sur la télévision régionale BX1 le 10 décembre 2024 ICI